Yoomap innovation

5 clichés sur l’Open Innovation

Y-a-t-il une seule méthode pour réussir en Open Innovation ? Certainement pas. En revanche, après plusieurs années de pratique dans ce (nouveau) monde, nous avons pu identifier quelques idées reçues fréquentes… à éviter donc.
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Open Innovation : Misons tout sur les process

L’innovation a longtemps été l’affaire des « gens de technologie ». Si le mode de pensée « ingénieur » est à l’évidence indispensable à l’innovation, il peut néanmoins sérieusement verrouiller la démarche d’Open Innovation s’il n’est pas accompagné d’une approche plus pragmatique et tournée vers sa communauté d’innovateurs. En théorie, la petite équipe innovation, agile et salvatrice grâce à ses process de sourcing et à ses outils (un SURM Yoomap par exemple !), promet de transformer x % des jeunes-pousses identifiées en partenaires de POC à succès. En pratique, le risque est fort de voir toute l’équipe se focaliser sur le nombre de start-up en base, et sur les taux de transformation d’une étape à l’autre…

Le remède :

Oubliez (presque) les « KPI » quantitatifs et soigner la qualification plutôt que le sourcing en masse. Mieux vaut un POC avec une jeune-pousse conduite par une équipe de choc, que 100 star-up moyennes référencées. Misez sur votre communauté d’ambassadeurs internes et de « start-up lovers ». Séduisez les opérationnels en mesure de réaliser des POC. Et n’oubliez pas que le process, s’il est parfois nécessaire, ne dit rien de votre état esprit…

Il faut jouer les pirates

« Pirates », « Punks », ou (plus politiquement correct) « poil à gratter » : nombreuses sont les expressions justifiant les actions officiellement interdites. Souvent nécessaires, certes. Et puis, il faut bien aligner le discours start-up avec ses actes, non ?  Oui mais… tandis que vous vous affranchissez de quelques règles pour le bien de l’Open Innovation, il ne faut pas oublier que vos collègues, eux, n’ont probablement ni la même facilité ni les mêmes opportunités de le faire. Il faut dire qu’entre leurs objectifs, les managers à rassurer, la culture d’entreprise à respecter, etc., ils ont déjà beaucoup à faire ! Et le danger, à trop jouer les francs-tireurs, n’est pas des moindres : vous retrouver tout seul, plus personne ne voulant “prendre le risque” de vous suivre.

Le remède :

Restez bienveillant et patient pour embarquer vos collègues en douceur, et provoquer au final le « déclic » Open Innovation de chacun d’entre eux… tout en faisant preuve d’un esprit entrepreneurial pour montrer l’exemple.

5 clichés sur l'open innovation

L’évangélisation avant tout

Les grandes entreprises dépensent beaucoup de temps, d’énergie, et d’argent pour « évangéliser » en interne sur l’Open Innovation. Et comme cela dure depuis plusieurs années, la plupart de vos collègues sont DEJÀ au courant du mouvement Open Innovation, et probablement conscient de son intérêt « en général » !

Reste donc à les convaincre individuellement, en mettant en avant les apports concrets de la démarche Open Innovation pour leur mission, et en l’adaptant à leurs propres contraintes de terrain, en particulier leurs objectifs.

Le remède :

L’Open Innovation étant avant tout un état d’esprit, c’est le « déclic » qu’il faut provoquer : une « learning expedition » ou un « pitch de start-up » valent 100 présentations PowerPoint ; un ambassadeur convainc plus que 100 newsletters ; un projet collaboratif motive 100 fois plus qu’une « charte start-up »…

Une pépite sinon rien

À l’heure ou la disruption fait loi, et la start-up pépite office de graal, il peut être tentant d’organiser son Open Innovation dans une optique exclusive : l’innovation de rupture. Un pari très risqué car les véritable pépites (comme leur nom l’indique) sont rares… et que leur découverte relève plus souvent de la chance que de l’analyse. À trop vouloir les dénicher, on prend alors le risque de n’avoir aucun succès à présenter le jour du reporting venu. De plus, cette vision écarte de facto la majorité des collaborateurs, puisque qu’avec peu de projets, on embarque peu de monde…

Le remède :

Acceptez des projets d’innovations (et des POC) plus modestes mais beaucoup plus nombreux : ils seront a minima la démonstration concrète (et virale) de la démarche. C’est ensuite de ce foisonnement qu’émergeront probablement des stars.

Nous sommes responsable de nos start-up

À force de contacts avec de nombreuses start-up, les experts Open Innovation se forgent une expertise légitime sur les nouveaux modèles économiques, les méthodes de travail, les technologies émergentes… de là à jouer les mentors pour les patrons de jeunes pousses, il n’y a qu’un pas… à ne surtout pas franchir !

D’abord parce que c’est généralement le meilleur moyen de faire fuir l’objet du désir. Et surtout parce que l’Open Innovation nécessite justement l’inverse : s’inspirer du « mode de pensée start-up » et le diffuser dans l’entreprise.

Le remède :

N’oubliez pas que votre jeune partenaire recherche essentiellement des commandes et du retour d’expérience. Ne cherchez pas à refaire son business plan, mais facilitez la contractualisation, un paiement rapide, et le partage efficace des retours d’usage ! Et tout ça avec une bonne dose d’humilité.