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De la bonne qualification des start-up

Les bonnes questions à se poser pour pouvoir qualifier une start-up
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Comment choisir les deux ou trois jeunes pousses avec qui monter un démonstrateur ?

Si chacun sait intuitivement que les grilles et métriques classiques sont inopérantes, pas toujours facile de déterminer les critères d’évaluation pour une « qualification » efficace des start-up.

“Connais-toi toi-même”

C’est probablement là la principale source d’échec dans les collaborations avec des start-up : impossible de choisir le bon partenaire si l’on ne définit pas avec précision son ambition. S’agit-il d’un sujet « cœur de métier » ou périphérique ? Local ou global ? Avec de nombreux interlocuteurs chez nous ? Bien doté budgétairement ? Avec quel niveau de compétences techniques en interne ? Pour demain ou pour hier ? Sur place ou à emporter ? Bref. C’est bien au grand compte, demandeur, de savoir ce qu’il veut.

L’équipe, l’équipe, l’équipe

On ne le répètera jamais assez : en matière de collaboration entre grands et petits, la relation humaine prime sur le reste. La qualification s’apparente donc plus à une découverte mutuelle qu’à des « due diligences » en bonne et due forme. Au début, une intuition, un bon feeling, l’envie d’en savoir plus. Ensuite, plusieurs rencontres, empreintes de confiance et d’une certaine bienveillance, pour vérifier que les objectifs et la vision sont bien compatibles. Et enfin seulement, l’analyse des éléments technologiques. Autrement dit, une technologie, ça s’amende, un « team spirit »… beaucoup moins facilement.

Un mariage plus qu’un concours

Dans cette phase d’approche, chaque partie cherche à « dérisquer » le projet. Chacun doit alors partager ses enjeux avec l’autre. Côté grand-groupe, le responsable en charge du projet, met en jeu son flair, sa crédibilité, des délais, un budget (pas toujours extensible), et parfois un virage stratégique pour l’entreprise. Pour la start-up, c’est jusqu’à son existence même qu’elle risque, car elle mettra souvent 100% de ses ressources au service de son nouveau « grand frère ». Un terme choisi, car sur le plan moral (ou de la communication pour les plus cyniques), c’est bien l’aîné le « responsable » de son cadet… Oubliez donc les palmarès, les classements, les top 50, et raisonnez gagnant-gagnant, en toute transparence.

Des critères issus de l’ingénierie sociale

Les décideurs souhaitent néanmoins des critères de choix les plus objectifs possibles (et ils ont raison !). Ils sont à construire pour chaque projet, avec un peu de bon sens. On s’intéressera ainsi au profil académique et à l’histoire personnelle de chaque fondateur et collaborateur clé (et dans une jeune pousse… tous le sont !). On vérifiera la (e)réputation et les dires de la jeune pousse auprès de ses clients, ses partenaires, ou encore ses fournisseurs. On décortiquera ses réactions aux problèmes qu’elle a rencontrés : l’équipe a-t-elle résisté ? Comment ? Ont-ils su s’adapter ? On exploitera les « filtres » d’autres organismes : labels, concours, institutions, investisseurs… On analysera ses outils de travail à la recherche de méthodes agiles et collaboratives. Et tout ça à plusieurs, afin de moyenner ces critères tout de même un peu subjectifs ; et surtout rapidement, sous peine de voir l’objet du désir se lasser, ou même disparaître…

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